Interview de Marie Gamen, une passionnée de sport toujours prête pour de nouveaux défis

 

Passionnée d'escalade, de trail, de yoga et toujours prête pour de nouveaux défis, Marie Gamen est sélectionnée pour vivre une expérience hors du commun. Celui de traverser l'Islande en courant avec deux autres femmes du Nord au Sud en quelques jours.

Cannelle :

 

Hello Marie, un grand merci d’être là aujourd’hui pour partager avec nous ton expérience. Tu as été choisie pour relever cet incroyable défi.
Quelle a été ta réaction quand tu as découvert que tu ferais partie de l’aventure ?

 

Marie :
À vrai dire Cannelle, je n’y croyais pas... Parce qu’à ce moment-là j’étais du genre à ne pas croire en moi. J’ai eu un mélange d’émotions entre la joie et la peur.

J’étais terrifiée à l’idée de me dire que c’était réel, que moi Marie, j’avais été sélectionnée, au niveau international, pour cet incroyable projet ! Pourquoi moi ?


Cannelle :

 

Comment s’est passée la rencontre avec les deux autres femmes?
Étiez
-vous soudées dès le départ ?

Marie :

J’étais la seule Française, une des filles était Américaine et l’autre Ecossaise, autant te dire que les deux accents sont compliqués à comprendre !

Dans l’ensemble, ça a été, je pense qu’on était toutes les trois dans le même « mood », stressées, reconnaissantes et enjouées de ce qu’il nous arrivait !

J’avoue avoir souffert un petit peu de l’incompréhension parfois !
 

 

Cannelle :

Quand on s’apprête à vivre une expérience unique, de dépassement de soi, quel a été ton rapport avec les autres femmes ?

Marie :

Solidaire ! J’ai eu un besoin profond qu’on se serre les coudes !

Je savais que ça allait être difficile, surtout quand tu ne connais pas les personnes en face de toi et qu’il y a la barrière de la langue. On a été très soudées tout de suite, naturellement.

C’était incroyable, je n’avais jamais vécu ça !

 

Cannelle :

As-tu fait une préparation physique particulière avant de partir ?

Marie :

Ça a été la frustration, nous avons été prévenus tard du projet, 3 mois avant de partir. En un temps si court,  tu n’as pas le temps de te préparer pour ce genre de projet, il faut une année !

Heureusement, ayant eu des courses de trail avant, je me suis beaucoup entraînée donc j’avais une bonne condition physique à ce moment.

 

Cannelle :

Comment as-tu vécu ces journées physiquement et mentalement ?

As-tu pu prendre le temps de te relâcher après l’effort, de prendre soin de toi ?

Marie :

Pour être honnête, nous n’avions pas vraiment le temps de prendre soin de nous. Quand tu cours 10 h par jour, tu n’as qu’une envie à la fin de journée, c’est manger et dormir.

Ayant une routine quotidienne d’étirements et de mobilité à la maison avant de partir, ça a été très dur pour mon corps, je me suis senti « rouillée » !

 

Cannelle :

Qu’as-tu ressenti quand Julie a abandonné ?

Marie :

Je me suis sentie très triste et j’ai ressenti de l’injustice pour elle. Ça a été difficile de continuer alors qu’elle avait abandonné.

Elle a été très douce et a su trouver les mots pour que je ne culpabilise pas de continuer parce que pour moi, le projet était à trois !

 

Cannelle :

Et puis c’est ton corps qui a parlé, il était au bout. À quel moment as-tu décidé que tu ne pouvais plus continuer ? Comment as-tu vécu ce choix ?

Marie :

J’ai décidé de ne plus continuer après 5 jours donc 250 km. Mon corps a parlé, il souffrait beaucoup.

Il m’a fait comprendre qu’il ne pouvait plus en stoppant le fonctionnement de tout mon système digestif.

Je ne pouvais ni aller aux toilettes, ni manger, il ne voulait plus digérer... quand je mangeais, j’avais des vertiges et des nausées.

Crois-moi nous fonctionnons bien comme une voiture, sans essence, tu n’avances plus.

À la fin de ce cinquième jour, je me suis perdu, je ne comprenais plus rien, je ne ressentais plus rien, le néant dans ma tête et dans mon corps.

Je courais sans vraiment m’en rendre compte.

J’ai appelé mon papa, qui pratique l’ultra trail, il m’a dit : « Arrête, ne pense pas à l’accomplissement, mais au chemin parcouru.

P
ense au futur, pense que si tu continues ça pourrait être plus grave. Abandonne, ce n’est pas un échec, mais une grande preuve de courage et va à l’hôpital ».

 

Cannelle :

Qu’est-ce que tu retires de cette expérience aujourd’hui ? En quoi va t’elle pouvoir t’apporter lors de prochaines aventures ?

Marie :

Je pense que cette expérience m’a bel et bien appris à ne pas chercher la reconnaissance des autres par ce que l’on fait, mais par ce que l’on est.

J’ai aussi appris à connaître mon corps et à écouter ses signaux, ses maux.

Je lui fais confiance désormais, je prends soin de lui, je le remercie tous les jours, car il est fort, plus fort que ce que je pensais.

Je l’entraîne, le renforce et le repose. Aujourd’hui, je suis son flow et le chéri comme jamais je ne l’avais fait autrefois.

 

Cannelle :

Quel message aimerais-tu faire passer à d’autres femmes qui aimeraient suivre ton chemin ?

Marie :

Je voudrais dire à ces femmes qu’elles sont uniques et fortes !

Chaque femme dans ce monde est plus forte qu’elle ne le pense!

Croyez-moi, à toutes les échelles différentes et pas que dans le sport !

Nous nous sous-estimons tellement alors que nous sommes de vraies guerrières, toutes, sans exceptions ! Prenez soin de vous, reposez-vous, renforcez et étirez votre corps !

Vivez aujourd’hui, pas hier ni demain. Hier est passé et demain est imprévisible. Alors vivez et savourez la beauté et la force de votre corps.

 

Cannelle :

Si je te dis “se faire du bien sans se faire de mal”, qu’est-ce que ça évoque pour toi ?

Marie :

Dans le monde du sport, je pense tout de suite à « l’entraînement  invisible ».

C’est la récupération au sens de repos passif. C’est pendant le repos que l’organisme assimile la charge d’entraînement subie.

C’est aussi tout ce que l’on fait en dehors de l’entraînement : sommeil, alimentation, hydratation, étirements.

De manière générale, c’est se préparer au mieux à l’effort, le gérer, mieux récupérer et prévenir les blessures.

Donc oui, c’est se faire du bien sans se faire de mal !

 

Cannelle :

Es-tu restée en contact avec les autres femmes qui ont participé à cette aventure ?

Le fait d'avoir été uniquement entre femmes, est-ce que ça a donné une autre dimension à cette aventure ?

Marie :

Oui, bien sûr que nous sommes encore en contact, parfois, on s’écrit et on discute du projet, de comment vont les genoux ! C’est toujours assez drôle entre nous !

Je pense que ce qui a été intéressant d’être entre femmes, c’est comme je l’ai dit plus haut, qu’il y a une vraie solidarité, beaucoup de soutien et de bienveillance !

Nous les femmes, on se comprend, on sait que notre cycle nous perturbe, nos humeurs changent et il n’y a aucun jugement ou recherche de performance !

Nous les femmes, nous serrons les rangs et nous tenons bon ensemble !
 

 

Cannelle :

Pour aller aussi loin dans le dépassement de soi, tu pratiques en parallèle le yoga, du renforcement musculaire et des exercices de respirations.

 

À quelle fréquence pratiques-tu ?

Marie :

Je pratique tous les jours la mobilité et l’assouplissement de mon corps, pour moi c’est une base-clé pour me sentir légère !

J’ai un coach qui me fait de la préparation physique spécifique trois fois par semaine et en amont je vais trottiner, faire du vélo et surtout grimper en falaise ou en salle !

Pour le travail de respiration, j’essaye de garder ce moment le soir, dans mon lit avant de m’endormir, je compte les moutons à travers ma respiration !

Cannelle :

Tu as découvert Kitiwaké il y a quelques mois, qu’est-ce qui t’as plu dans la marque ? Que penses-tu de nos leggings et de nos brassières ? Et qu’aimerais-tu qu’on développe ensemble ?

Marie :

Kitiwaké, que c’est une belle marque Française, créée par une femme enthousiaste et remplie de volonté !

J’ai été séduite par les produits avec des matières éco-responsables et d’origine naturelle, ce sont de belles valeurs aujourd’hui respectées dans le monde du textile !

Il faut aussi avouer que les produits sont très beaux, avec de belles finitions (du style, les détails type dentelle sont trop jolis !), doux et tellement confortables !

Porter Kitiwaké c’est prendre soin de soi ! Je pense que nous pouvons développer des produits destinés peut-être à l’outdoor!
À discuter ensemble autour d’un bon Yogitea <3

Cannelle :

Est-ce que tu serais partante pour faire partie de nos ambassadrices ?

Marie :

Bien sûr, avec un IMMENSE PLAISIR <3

Cannelle :

Un grand merci Marie pour ton retour d'expérience, on est hyper fière d’être si bien entourée avec d’aussi belles personnalités !

 

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